Témoignages des adoptants de chiens roumains de notre refuge, ci-dessous
L'histoire d'Emmanuelle et ses deux chiens Elsa et Babush
Voici donc comme promis l'histoire de mes deux adoptions de mes loulous de chez Alina et Anda.
J'ai grandis à la campagne et ai toujours été entourée d'animaux; mon grand-père était dresseur de chiens pour l'armée Suisse, et nous avons toujours eu 2-3 Bergers Allemands à la maison.
Je ne peux donc pas vivre sans animaux et j'ai une passion particulière pour les chiens.
Après la mort de ma petite chienne Jack Russel qui, exceptionnellement, est décédée de vieillesse à l'âge de 21 ans, je suis tombée sur la page facebook de "Sabine Adoptions de chiens de Roumanie" et ai complètement craqué sur Flash, que j'ai rebaptisée Elsa, (en l'honneur d'une des berger Allemand que nous avions à la maison et avec qui j'avais une relation très fusionnelle)
J'ai craqué sur sa photo et aussi sur son histoire; car elle avait tellement l'air de vouloir passer ces barreaux, et elle avait vécu l'enfer dans la rue, dans une zone industrielle de Bucarest, en se battant pour elle et ses 5 petits, pour survivre.
Malheureusement les petits, très jeunes, ont tous succombé à un genre de maladie infectieuse, d'après ce que j'ai compris.
Elsa devait avoir moins d'une année et elle se retrouvait là, derrière les barreaux, sans ses petits, malheureuse…
J'ai donc tout fait pour l'adopter et nous sommes allés la chercher à la frontière Suisse en Alsace.
Lorsque le camion est enfin arrivé, mon cœur battait tellement fort et je me retenais de pleurer de joie lorsqu'on me l'a donné dans les bras!
Après un long voyage de Bucarest en Alsace dans une petite cage, et ensuite d'Alsace jusqu'à Berne en Suisse, mon amour d'Elsa était épuisée et a découvert la vieille ville de Berne; lorsque nous marchions de la gare jusque chez moi, elle avait tous ses sens en éveil et aboyait les mannequins en vitrine
Arrivée dans l'appartement, elle a découvert sa nouvelle maison et ses jouets, ses friandises et son lit qui étaient déjà prêts; elle a quand-même préféré venir se coucher sur mon lit avec moi ensuite elle à dormi pendant au moins 12h, complètement épuisée.
C'est une petite chienne très douce et tactile, qui adore léchouiller et faire des bisous. Elle a eu du mal avec les gens et les autres chiens au début, particulièrement les hommes en vêtements sombre et/ou avec quelque chose sur la tête, les enfants et les retriever.
Pour la propreté, au début elle faisait tout dedans et rien dehors puis, à force de la sortir régulièrement et toujours aux mêmes heures et à force de récompenses lorsqu'elle faisait dehors, au bout d'une semaine elle était complètement propre.
Avec le temps, quelques séances avec une comportementaliste, beaucoup de patience et de persévérance et d'amour elle s'est bien calmée, elle est intelligente et a compris qu'ici elle n'a plus rien à craindre. Par contre je dois toujours être prudente si on croise des enfants; elle a dû vivre des traumatismes dans la rue avec ses 5 petits, les enfants ont dû la maltraiter et essayer de voler ses petits…
Comme avec l'ancienne Elsa, nous avons une relation très fusionnelle et je l'aime de tout mon cœur
Le petit Babush est arrivé un peu plus d'un an après.
Le petit bout d'chou à été abandonné dans une cour d'immeuble, et je ne pense pas devoir vous expliquer pourquoi j'ai craqué sur sa petite bouille d'amour.
Il fallait un compagnon pour Elsa et je l'ai adopté.
Au début Elsa lui a montré qui est le chef dans la maison et ne l'a pas accepté tout de suite. Je lui ai montré qui est le chef de meute, moi, et ils ont fini par s'entendre, au bout d'env un mois; maintenant ils jouent ensemble et se font même des papouilles de temps en temps.
Le petit Babush avait peur des escaliers, de l'eau, et il était très timide. Grâce à Elsa qui lui à montré comment, il a vite surmonté ses angoisses et a révélé son caractère de petit coquin culotté; je l'appelle mon petit monsieur.
Il est moins câlin qu'Elsa et ne léchouille pas, mais c'est un amour de petit bout d'chou
Je suis reconnaissante de les avoir dans ma vie!
Beaucoup d'adoptants potentiels se posent beaucoup de questions par rapport au fait d'adopter un chien de rue étranger, ce que je peux très bien comprendre, voilà notre histoire.
Salutations ensoleillées de Berne en Suisse !
Emmanuelle, Elsa et Babush
L'histoire de Valérie et de Virgule
Adoptée le 21 octobre 2017 alors qu'elle était âgée de 2 ans.
Je me souviens de l'arrivée du camion et de ce moment si fort en émotion lorsque l'on vous sort votre futur compagnon. Enfin je peux la serrer dans mes bras.
Lorsque les chiens arrivent ils sont fatigués et un peu déboussolés, nous avons donc fait connaissance tranquillement.
Le 1er soir, je l'ai installée dans la pièce à vivre avec mon autre chien car la rencontre s'est très bien passée. J'ai laissé la caisse de transport avec son dodo dans la pièce pour qu'elle puisse s'y reposer si elle le souhaitait.
Au départ les sorties dans le jardin se faisaient en laisse. Au début elle ne faisait pas ses besoins mais ensuite pas de soucis, il fallait qu'elle s'habitue. Tous les soirs on allait se balader en laisse accompagnées de mon autre chien.
Lorsque j'ai senti qu'elle avait compris qu'elle était chez elle, elle allait dans le jardin sans laisse mais sous ma surveillance quand même. Il faut rester vigilant au niveau des fugues et ensuite ça passe vite.
Et ensuite il faut laisser le temps au temps.
Leur parler beaucoup, répéter les mots clés qui vont servir pour le futur. Ils ne connaissent pas notre langue, il faut donc leur apprendre. Surtout lors des balades en laisse, ça aide pour le futur pour le rappel etc. Ce sont des chiens hypers attachants mais il leur faut juste le temps de comprendre que nous ne voulons que leur bonheur et petit à petit ils vont s'attacher à vous.
Les emmener beaucoup en balade, en ville, au restaurant, rencontrer d'autres chiens etc pour les sociabiliser un maximum et leur faire prendre confiance.
Pour ma part je fonctionne en éducation positive lorsqu'elle obéit bien, dès qu'elle fait quelque chose de bien : une petite friandise ou une grosse félicitation accompagnée de grosse caresses et ça fonctionne à merveille.
Virgule est ma première expérience de chien Roumain, j'ai eu auparavant deux chiens, un que j'avais aussi adopté adulte et ensuite un chiot acheté en élevage. J'avais quelques notions d'éducation canine mais nos petits roumains sont un peu à part, il faut juste être patient mais ensuite ils donnent sans limite.
Valérie et Virgule
L'histoire de Catherine et ses deux chiennes : Diva et Indra
Je suis l'adoptante de Diva et Indra du refuge d'Alina et Anda Murgu.
Depuis très longtemps, je voulais sauver un chien de Roumanie. Je m'étais promis que ça arriverait un jour sans savoir ni quand ni comment, mais c'était quelque part dans ma tête. Et je me suis abonnée à la page du refuge D'alina, et j'ai suivi les publications de Sabine en me disant qu'un jour, un de ces pauvres chiens viendrait rejoindre ma meute. Je crois que cette idée a trotté quelques années dans ma tête jusqu'à ce jour où j'ai vu la photo de la belle Indra, dans son enclos de transit, en compagnie de ses 2 filles Inga et Indy. Et, là, le coup de coeur. Et tout s'est accéléré dans ma tête. Est ce que je me lance, est-ce le bon moment ? L'âge avance, j'ai la chance d'avoir un boulot aux horaires décalées qui me laisse des demi-journées de libre. Bon, j'ai déjà 3 chiens et des chats mais tous mes animaux sont sociables, avec des caractères en or.
J'ai réfléchi mais pas trop longtemps car je me serais posé trop de questions. Et, après quelques jours de réflexion, ma décision est prise, je fais ma demande d'adoption pour Indra. Sabine me contacte et m'annonce qu'il y a déjà une demande en cours pour Indra. Déception mais quand même heureuse pour elle car elle a apparemment trouvé sa famille.
Toujours décidée à sauver un de ces chiens, je continue de regarder les publications de Sabine et je tombe sur Diva et son regard tellement triste qu'il me touche au plus profond de moi.
Je préviens donc Sabine que mon choix s'est porté sur Diva et, là, Sabine me dit que l'adoption d'Indra est tombée à l'eau.
Qu'est ce que je fais ? Je laisse tomber Diva et reviens à mon 1er coup de coeur ? Non, impossible, j'aurais l'impression de l'abandonner et de la trahir. En accord avec Sabine, je décide de maintenir ma demande pour Diva, qui est plus dans l'urgence car elle a des problèmes de santé.
Le dossier est envoyé à l'association Remember Me et la date de la pré-visite est fixée. Tout s'est bien passé et ma demande est acceptée. Nous réhaussons tout de même le grillage de quelques centimètres.
La date d'arrivée est fixée tout d'abord au 19 aôut, il me semble, puis reportée au 2 septembre 2017.
J'attends avec impatience, j'ai reporté mes congés de 2 semaines pour pouvoir rester avec elle le plus possible, le temps qu'elle commence à s'adapter.
Le jour fatidique arrive, je me sens de plus en plus nerveuse et impatiente. Et là, les questions affluent. Est ce que je n'ai pas fait une erreur en adoptant un chien que je n'ai jamais vu, dont on ne connaît pas le passé ? Est ce que tout va bien se passer avec mes autres animaux ? Est ce que je vais pouvoir gérer ?
De toute façon, je ne peux plus reculer. Il faut foncer.
Nous partons, avec un ami, à 9 heures du matin, de Guérigny, dans la Nièvre (58) car les arrivées en région parisienne sont toujours très délicates. Après une pause déjeuner dans un petit restaurant portugais, nous arrivons à Sèvres vers 15 h. D'autres adoptants commencent à arriver.
L'heure d'arrivée est là et les nouvelles ne sont pas tops. Le camion est tombé en panne de turbo sur l'autoroute et aura du retard.
Finalement, le camion arrive après 19 h. Et tous ces petits coeurs, sont là, après un long voyage de 3 jours. Beaucoup sont apeurés et regardent autour d'eux, décontenancés.
Et enfin, le tour de ma Diva arrive, et son regard me fait chavirer le coeur. Chauffeur et bénévoles lui enfilent son harnais et son collier. Elle a peur et ne veut pas descendre du camion.
Mais, après quelques instants, elle vient. On lui donne à boire, on la laisse faire ses besoins, et direction, la Nièvre.
Elle monte seule dans le coffre et nous faisons le voyage de retour dans le calme.
Arrivés à la maison, Praline, mon adorable chienne croisée montagne des Pyrénées, berger australien, tourne autour d'elle en remuant la queue, mais sans insister. Mes 2 cockers ne sont guère intéressées. Il est tard et nous laissons les 2 grandes, ensemble, dans le salon avec la porte de la véranda ouverte. La nuit se passe bien.
Le matin, je m'aperçois qu'il y a du sang dans l'urine de Diva. Je précise aussi qu'elle souffrait de ce qui semblait être une démodécie. Elle était restée longtemps sans uriner pendant le voyage, je ne m'inquiète pas plus que ça.
Toutes le chiennes étaient séparées à l'heure du repas car Diva pouvait se montrer agressive lors de la distribution des gamelles. Elle a agressé plusieurs fois les cockers, heureusement, sans les mordre. Les petites étaient terrorisées et ne voulaient pas s'approcher d'elle. Praline, quant à elle, était en mode observation, et au moindre signal faisait marche arrière. Ça a duré une petite semaine et peu à peu Praline s'est rapprochée et a cherché à jouer avec Diva qui a fini par accepter de jouer. Elles sont devenues les meilleures amies du monde.
J'ai emmené Diva chez le vétérinaire pour son problème de sang dans les urines et son problème de peau. Il s'est avéré qu'elle avait un énorme calcul dans la vessie et qu'elle souffrait de nombreuses allergies, graminées, acariens…, la liste est longue. Elle a été opérée de son calcul et a suivi un régime particulier et un traitement pour ses allergies. Son poil a repoussé et elle est devenue magnifique.
Nous avons commencé les balades dans le bois (j'ai la chance d'habiter en bordure de forêt) en laisse, puis très vite, je l'ai lâchée. C'est une chienne très obéissante et très intelligente. Peu à peu les tensions avec les cockers se sont apaisées mais les repas sont toujours séparés. Je me suis aperçue que quand je la promenais avec Praline (qui, elle, n'obéit absolument pas et est toujours attachée) elle était beaucoup plus décontractée.
L'arrivée de Diva s'est donc passée merveilleusement bien mais, il y avait toujours une ombre au tableau. Pas un jour sans que je pense à Indra. J'envoyais régulièrement des petits mots à Sabine pour savoir s'il y avait des demandes pour elle. Mais toujours la même réponse, rien pour le moment.
Donc, au mois de novembre 2017, c'est décidé, je refais une demande pour Indra. Pas besoin de faire un dossier, ni de pré-visite, ma demande est acceptée. Courant décembre, coup dur, Sabine me téléphone pour m'annoncer qu'Indra a la dirofilariose à un stade avancé et qu'elle ne pourra pas faire partie du rapatriement de décembre. Il lui faut un traitement de choc de 3 mois, et du repos. Je demande conseil à ma véto, mais la maladie n'est pas très connue dans la région. J'ai donc pris la décision de la mettre en pension jusqu'à son arrivée, le 24 mars 2018.
Donc, le 24 mars, rebelotte, départ à 9h et même arrêt dans le petit restaurant portugais. Et cette fois ci, le camion est arrivé à l'heure avec une Indra déjà très à l'aise, qui se mettait sur le dos pour qu'on lui caresse le ventre. Une dame m'a même demandé si elle venait d'être adoptée tellement elle allait de l'un à l'autre, toute frétillante, heureuse.
Le retour s'est bien passé, l'arrivée à la maison aussi.
Tout allait tellement bien que j'ai baissé ma garde, et, un soir que j'allais enfermer mes poules, elles m'ont accompagnée toutes les 2 et Diva a sauté sur Indra. Elles se sont battues et j'ai pu les séparer en leurs jetant la gamelle d'eau. Elles ne souffraient que de petites blessures, Indra, écorchée sur le flanc et Diva, à l'oreille, rien de grave. Mais je n'osais pas les laisser seules et les ai donc séparées pendant les nuits et mes absences. Au bout de quelques jours, je les ai de nouveau laissées ensemble et Indra avait très bien compris que Diva était la dominante et il n'y a plus jamais eu de soucis. L'entente n'est pas au beau fixe entre Praline et Indra, mais Praline évite l'affrontement.
Au mois de novembre dernier Indra s'est cassé le tibia, a été opérée et au mois de juin prochain, je la ramène pour enlever la plaque et la broche.
Les balades avec elle sont plus compliquées. Je la lâche, pas de soucis, mais quand elle a décidé de faire demi-tour et de rentrer à la maison, elle file. Et depuis plus d'un an, elle ne rentre toujours pas dans les chambres car elle ne veut pas marcher sur le parquet. Ça commence à venir tout doucement. Elle arrive à poser les 4 pattes dessus.
Bref, j'ai vécu de magnifiques aventures avec ces 2 adorables roumaines. Je les ai vues évoluer très vite, changer de regard, jouer, faire les fofolles. J'ai ma chanteuse Diva, qui fait des vocalises à chaque fois qu'elle monte sur le lit et ma danseuse, Indra, qui sautille sur les pattes arrière en avant et en arrière, d'où sa glissade, chute et fracture du tibia. Je ne regrette pas d'avoir enfin sauter le pas et je suis même prête à recommencer avec un petit sénior.
A tous ceux qui se posent des questions, n'hésitez pas, demandez à Sabine, elle vous conseillera en fonction de vos attentes, de votre mode de vie. Ces chiens sont merveilleux, intelligents, Ils ne demandent qu'à apprendre et vous rendront au centuple tout l'amour que vous pourrez leur donner. Mon seul regret ? Avoir attendu aussi longtemps pour me décider.
L'histoire de Carole et de son chien Diesel
Diesel : arrivé en France le 5 mai 2018, à presque 1 an (au refuge depuis qu’il était bébé).
J’ai connu le refuge grâce à un couple d’amis qui y a adopté un chien. Je regardais régulièrement les posts des chiens du refuge qu’ils partageaient sur Facebook.
Une bonne bouille m’attirait depuis un petit moment, mais ayant déjà deux chiens à la maison, je n’osais franchir le pas. Et puis ayant trois jeunes enfants à la maison (et enceinte du 4ème ), j’avais peur que ce chien puisse être trop craintif ou même agressif si mes enfants étaient agités.
Et puis un jour d’avril 2018, une vidéo où l’on voit Diesel les quatre fers en l’air charmer Alina en se tortillant pour avoir des câlins m’a définitivement fait craquer. Cette vidéo m’a enlevé toutes mes craintes, ce chien était obligatoirement un loulou formidable.
J’ai envoyé un message à Sabine qui m’a très rapidement répondu. Après un entretien téléphonique et une pré-visite, j’apprenais avec joie que mon Diesel allait bientôt rejoindre ma famille.
L’arrivée du camion est un moment d’intense émotion. Ca y est, mon Diesel pointe le bout de sa truffe et me saute direct dessus. Les connaissances sont faites, il est ravi de sortir de sa cage. Par contre, il a peur de mon mari qui a des béquilles suite à une fracture. Cette peur durera quelques jours, mais encore aujourd’hui, avec mon mari il obéit au doigt et à l’œil (même sans hausser la voix) alors qu’avec moi il essaie toujours de m’amadouer à coup de pattes dans la main ou de léchouilles.
Pour le voyage de retour, impossible de le mettre dans la caisse de transport que nous avons prévue. Il refuse catégoriquement. Nous devons le porter tant bien que mal (35 kgs quand même pour une femme enceinte et un homme à béquilles ☺ ) pour le mettre dans la voiture et l’attachons dans le coffre. Il ne bouge pas durant les 2H00 de route.
Nous arrivons chez nous au milieu de la nuit. Il est content de se dégourdir les pattes dans notre jardin (en laisse bien sûr) et fait ses besoins avant de rentrer dans la maison. Là il fait connaissance du reste des 4 pattes (les 2 chiennes et les 2 chats). Tout se passe bien. On va se coucher, il s’installe directement dans notre chambre, comme les autres.
Les premiers jours, nous faisons connaissance. Il observe beaucoup (surtout que chez nous avec 3 jeunes enfants ça remue pas mal). Il suit beaucoup ma vieille chienne (qui est très bien codée) et l’imite beaucoup.
Nous découvrons un chien obnubilé par la nourriture, il ne faut rien laisser trainer sinon il grimpe partout pour l’attraper et le manger. Aujourd’hui encore, ce comportement est toujours présent (probablement lié au fait qu’il ait manqué de nourriture ou à son instinct de chien de la rue). Nous avons dû revoir notre manière de le nourrir car il engloutissait sa gamelle en 30 secondes et avait toujours faim après. Du coup, nous avons investi dans un tapis de fouille pour qu’il mange lentement. Quand il fait beau, je cache de la nourriture dans le jardin pour qu’il utilise son flair pour chercher. Ou encore, j’utilise une partie de la ration quotidienne comme récompense de certains exercices.
Diesel a été tout de suite propre. Dès qu’on le sortait, il faisait ses besoins dans le jardin. Les accidents ont été très rares et liés au fait que je ne savais pas interpréter le fait que quand il tourne en rond dans la maison, c’est qu’il veut sortir (mes chiennes elles se mettent devant la porte).
Dans le jardin, nous avons rapidement pu lui ôter la laisse. Il n’a jamais essayé de franchir la clôture. Pourtant il saute haut. Les ballades en longe se sont tout de suite bien passées. Il adore et ne tire pas. Par contre, au début il aboyait sur tout : les vaches, les chevaux, les voitures… La voiture d’ailleurs, au bout d’1 mois, il montait seul dedans car il a vite compris que voiture voulait dire nouvelle promenade. Maintenant, il adore et est toujours le premier à l’intérieur. Je ne peux pas le lâcher encore n’importe où en ballade. En effet, il a un fort instinct de prédation (et s’est même pris un coup de sabot par un cheval qu’il coursait et a attrapé à la patte, heureusement sans gravité). Et quand il part après un animal (ou même une moto ou un vélo), bien qu’il ait un bon rappel, dans ces moments là, il ne m’entend plus et pourrait se mettre ou mettre quelqu’un en danger. Je ne sais pas si ce comportement est lié au fait qu’il n’ait pas été sociabilisé correctement quand il était chiot ou si c’est juste son instinct. Aussi il veut aller voir tous les chiens qu’on croise pour jouer et arrive sur eux comme un boulet de canon (ce qui peut faire peur au propriétaire de l’autre chien). Nous travaillons tout ça avec une comportementaliste. Les progrès sont encore petits mais bien présents. Du coup, je le laisse libre dans des endroits sûrs.
Côté éducation, avec Diesel c’est plutôt facile. Comme il est accro à la nourriture, il a vite compris que quand il fait ce que je lui demande, il a une friandise ou une caresse (ça aussi il adore !!). Pour travailler avec lui, j’utilise un « clicker », associé à une friandise. Je travaille à la récompense (et non à la sanction). De toute façon, si on se fâche avec il a peur et ne fait plus rien de bien. Alors, on reste zen.
Les ordres de base ont été vite assimilés. Maintenant, je peux même poser un bol de friandises devant Diesel sans qu’il y touche.
En ce moment, avec la comportementaliste, nous travaillons sur les autocontrôles (encore difficile pour Diesel mais avec de gros progrès) et sur la prédation.
Diesel est un chien très attachant. Il adore les caresses et n’en n’a jamais assez (il se rattrape de sa vie d’avant). Avec mes enfants c’est une crème, il est juste un peu brusque parfois (normal pour un jeune chien de 35 kgs) et peut leur faire mal sans faire exprès (par ex, faire tomber ma fille en passant à côté). Il utilise toujours ma vieille chienne comme modèle et a développé une forte amitié avec mon chihuahua de 3 kgs (les deux jouent beaucoup ensemble et Diesel reste doux avec). Il est très attaché à nous et nous suit partout. Et nous nous l’adorons. Il y a deux semaines, il m’a fait une belle preuve de son attachement à moi. Je le promenais en longe quand il a vu au loin un chien. Je ne me méfiais pas et du coup, quand il est parti comme une fusée sur le chien, je n’ai pas anticipé et j’ai décollé derrière Diesel, encore avec la longe en main. Bref, une belle chute pour moi (dans les champs heureusement). Quand il a senti que j’étais tombée, Diesel s’est arrêté net dans son élan et est revenu se coucher contre moi tout penaud et en mode léchouilles au lieu d’aller voir le chien. Si ça ça n’est pas de l’amour !!!
5 mai 2019 : un an que tu es parmi nous mon Diesel. Un an de bonheur avec toi (bon aussi avec quelques bêtises quand même ☺ ). T’adopter a été une expérience fabuleuse. Et si un jour je souhaitais prendre un autre chien, sans hésitation, j’irai à nouveau parcourir les albums des poilus du refuge d’Alina et Anda.